Alors où va-t-on?
Pas très loin, à 20 minutes au sud-est de Besançon, sur le plateau de Montrond-Le-Château, dans le Doubs. C’est là, tout près du village, que se trouve l’entrée de la grotte des Cavottes au milieu des champs. Ce réseau a été exploré (pour le moment) sur 3400 mètres de galeries et 115 mètres de profondeur. C’est une belle classique de la région, très connue dans le milieu spéléo.
De l'entrée au ressaut Fournier
Une fois équipé, nous descendons une doline (sorte d’entonnoir) pour accéder à l’entrée de la cavité. Après quelques mètres parcourus dans un couloir cahotique, on peut observer des aiguilles de gypse (c’est un sel présent dans la roche qui cristallise sous certaines conditions). Ce phénomène minéral est assez rare. On peut aussi voir au plafond quelques fossiles de coquillages, ce sont les témoins d’une époque lointaine, de plusieurs millions d’années, où tout le massif du Jura était recouvert d’une mer sous un climat tropical. Après ces belles observations on débouche dans la grande “salle du Chaos” départ de la grande diaclase. Au bout de celle-ci on arrive au ressaut Fournier qui est en fait une ancienne cascade de calcite que l’on descend avec l’aide d’une corde et d’un descendeur sur quelques mètres.
Les galeries du réseau sud
Après le repas, nous partons découvrir les spacieuses galeries du réseau sud dont le sol est recouvert d’une épaisse couche d’argile sèche. Nous marchons en fait sur le lit d’une ancienne rivière souterraine aujourd’hui disparue. Ce méandre de vastes galeries nous amène jusqu’au magnifique P20, puit d’une vingtaine de mètres de profondeur qui permet d’accéder au réseau inférieur. Au plafond des galeries du réseau sud, à plusieurs mètres de hauteur du sol, on peut admirer des “marmites inversées” dont la forme géométrique est parfaite. On pourrait penser que c’est l’ancienne rivière souterraine qui les a creusées. Mais non, c’est le minutieux travail de corrosion de l’eau venant de la surface (à quelques dizaines de mètres au dessus de nos têtes) qui circule à travers de minuscules petites fissures. On ne se lasse pas de contempler toutes ces formes qui jonchent le plafond. A cet endroit, nous faisons demi-tour pour revenir jusqu’au pied du réseau Fournier.
Les grandes salles du réseau nord
Revenus sur notre lieu de pique-nique, nous partons cette fois à l’opposé pour découvrir une succession de vastes salles dont les dimensions paraissent irréelles. Là encore, le sol est toujours aussi sec et jonché d’argile. D’ailleurs, l’une des salles a été nommée “salle des dunes”. Dans la dernière, on peut voir de belles cheminées qui remontent sur plusieurs dizaines de mètres de hauteur. Certaines d’entre elles ont été escaladées par les explorateurs spéléo en vue de découvrir d’autres galeries sur un niveau supérieur.
Retour vers la surface
De retour au pied du ressaut Fournier, nous remontons l’ancienne cascade de calcite grâce à notre corde laissée en place et une échelle spéciale spéléo. Après le long couloir de la grande diaclase et une petite escalade nous traversons la grande salle du Chaos grâce à une tyrolienne d’une vingtaine de mètres, clou du spectacle. Puis nous retrouvons la surface.
Vivre une aventure adaptée
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